The dove descending breaks the air
With flame of incandescent terror
Of which the tongues declare
The one discharge from sin and error
The only hope, or else despair
Lies in the choice of pyre or pyre
To be redeemed from fire by fire
Who then devised the torment? Love.
Love is the unfamiliar Name
Behind the hands that wove
The intolerable shirt of flame
Which human power cannot remove.
We only live, only suspire
Consumed by either fire or fire.
La colombe qui descend fend l’air
Avec une flamme incandescente de terreur
De laquelle les langues déclarent
Qu’elle délivre du péché et de l’erreur
Le seul espoir, ou bien désespoir
Réside dans le choix du bûcher ou bûcher
Être racheté du feu par le feu
Qui donc a conçu le tourment ? L’amour.
L’amour est le Nom inconnu
Derrière les mains qui ont tissé
L’intolérable chemise de flamme
Que la puissance humaine ne peut enlever.
On ne fait que vivre, seulement soupirer
Consumé par le feu ou le feu.
On entre dans la partie la plus moderne et expérimentale de l’album, attachez votre tuque ! Cette pièce a été écrite par Stravinsky, sur un texte du poète anglais Thomas Stearns Eliot. Stravinsky est parmi les compositeurs les plus influents du 20e siècle. La légende raconte que son œuvre la plus connue, le Sacre du Printemps, a tellement choqué ses contemporains qu’une bagarre a littéralement éclaté dans la foule le soir de sa première représentation. J’ai eu l’immense privilège de chanter avec les Petits Chanteurs un concert complet dédié aux œuvres de Stravinsky. Avec la Passion selon Saint-Jean de Bach, ç’a été mon concert le plus marquant à vie. C’est une musique aux sonorités très différentes de ce à quoi j’avais été habitué, tantôt inspirée du folklore russe, tantôt progressant vers des harmonies nouvelles de plus en plus éloignées des normes établies. Une musique inoubliable.
Parcours de chœur 